Le film retrace le récit initiatique de Sang-woo guidé par sa grand-mère.
● Faire émerger les incompréhensions éventuelles du film.
● Sélectionner et classer des images permettant de retrouver le déroulé du film.
Possibilité d’utiliser La fiche technique du film en cycle 2 et en cycle 3
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LE MESSAGE CONFUCIANISTE
Le film n’expose pas une opposition entre tradition et modernité, ni une aspiration à un retour à la nature ou un rejet de la société de consommation. Par son récit et l’attitude de Sang-woo et mais aussi de sa mère, le film montre le désarroi d’une nation confrontée à la perte de ses repères et de ses valeurs confucéennes :
● Le notion de respect, d’obéissance et de loyauté, le « xin », est sérieusement malmené.
● La piété filiale, le « xiao » est profondément mise à mal : l’irrespect de Sang-woo vis à vis de sa mère met le spectateur mal à l’aise.
Son attitude devient profondément choquante quand il s’en prend à sa grand-mère en urinant sur ses chaussures puis en les jetant, obligeant cette dernière à marcher pieds nus.
Jiburo est un récit initiatique dans lequel Sang-woo apprend à devenir meilleur.
Pour le guider, il peut compter sur sa grand-mère mais aussi sur son voisin Cheol-yee, qui font preuve d’une extrême tolérance à l’égard de Sang-woo. Ils ne sont pas rancuniers et sont les deux sages confucéens du film. Ils ne sont pas du côté de la discipline, de la sanction ou de la punition.
Pour Confucius, la nature humaine est perfectible : tout homme peut s’améliorer tout au long de sa vie. Il s’agit d’ « affirmer et d’élever le plus haut possible sa propre humanité ». On apprend toute la vie à devenir humain. (Le « Ren » est le sentiment actif de dignité humaine).
Mais on ne devient humain que par notre relation avec les autres.
Le geste de caresse circulaire initié par la vieille dame que Sang-woo utilise 2 fois finalise le cheminement intérieur de Sang-woo, qui interagit avec les autres, passe de la violence verbale et physique à ce geste fort.
(La 1e à l’attention de Cheol-yee après le mauvais tour de la vache enragée, la 2nde à l’attention de sa grand-mère, lors du départ quand il est dans le bus).