LE CINÉMA CORÉEN
Le cinéma coréen est une découverte récente. Il est né tard à cause de l’occupation japonaise (1905-1945) puis à cause de la guerre civile qui aboutira à la séparation du nord et du sud (1950-1953). Après la fin d’une longue dictature militaire (mi-80), une nouvelle génération de cinéastes apparaît. Dans les années 90, de grands groupes investissent dans le cinéma (Samsung, Daewo…).
Le modèle du blockbuster coréen est créé : le « Hollywood kimchi ». En 1998, la crise économique asiatique provoque le retrait de la plupart des groupes industriels. CJ Entertainment, qui a distribué Jiburo, la surmonte et devient la plus grande société sud-coréenne de production et de distribution de films en Corée du Sud.
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LES FEMMES CINÉASTES
L’ouverture du cinéma aux femmes cinéastes s’est faite principalement dans les années 90.
La pionnière des femmes cinéastes coréennes se nomme Pak Nam-ok et a réalisé un seul film :
La veuve (Mimangin) en 1955.
Depuis les années 2000, un courant féministe très actif et dénonce la vision de la femme dans le cinéma coréen. En 2001, Yim Soon-rye a signé un documentaire sur l’histoire des femmes cinéastes en Corée.
En 2008, elle parle de la condition féminine et du machisme en réalisant un film sur l’équipe de handball féminine aux jeux d’Athènes.
Depuis plusieurs années, le Festival International de Film de Femmes se tient à Séoul.
Même si les valeurs confucianistes restent prégnantes, certaines jeunes réalisatrices sont audacieuses, comme Bu Ji-yong avec Sisters on the Road, qui touche à la représentation de la figure paternelle (le père se déguise en travesti la nuit).
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HOMMAGE
Référence au cinéma de Yasujiro Ozu (japonais) avec les plans sur les chaussures de l’enfant et de la grand-mère alignées alors qu’ils dorment.
Son film Bonjour (1959) est dans la liste des films « École et cinéma » cycle 3.
Référence à Où est la maison de mon ami ? (1987) de Kiarostami (iranien)
Également dans la liste « Ecole et cinéma » avec le plan en plongée du bus sur la route
sinueuse ainsi que celui de la grand-mère sur le chemin en zigzag vers sa maison à la fin.
Le chemin de Sang-woo qui cherche des piles est également une allusion à ce film, à la différence que le trajet de l’enfant dans le film de Kiarostami n’a pas un but personnel mais est motivé par le souci de l’autre. Ils sont tous les deux aidés par des adultes qui leur montrent la bonne direction.
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Jiburo est « le récit d’une transformation intérieure, l’histoire d’un enfant qui passe de l’égoïsme à la découverte du lien affectif, tissé à partir du besoin de l’autre et de l’expérience du manque »
Charles Tesson rédacteur du cahier de notes à retrouver sur la plateforme Nanouk