La voix d’enfant apporte une tonalité fantastique et féérique, tout en se mêlant aux sons de la faune.

Faire écouter l’extrait 2 afin de pouvoir s’introduire dans le monde du peuple de l’herbe. Essayer de distinguer les différents sons qui se superposent : petites bêtes issues du peuple de l’herbe, grenouilles, oiseaux...

Ce moment narratif explique l’effet produit par l’invitation à ce changement d’échelle spatial et temporel : « C’est une prairie au petit jour quelque part sur la Terre. Caché sous cette prairie s’étend un monde démesuré, grand comme une planète. Les herbes folles s’y transforment en jungles impénétrables, les cailloux deviennent des montagnes et le plus modeste trou d’eau prend les dimensions d’un océan. Le temps s’y écoule autrement : une heure pour un jour, un jour pour une saison, une saison pour une vie. Mais pour aborder ce monde, on doit savoir faire silence et écouter ses murmures... »

C’est cet air d’opéra de la soprano Marie Kobayashi associé à cette scène qui permet de donner véritablement corps aux deux escargots. Il s’agit d’une « aria », c’est-à-dire une mélodie vocale représentant une pause dans le récit qui permet aux personnages d'exprimer leurs sentiments. Cette scène accompagnée d’une musique d’un autre style aurait un impact différent sur le spectateur.

On entend des sons imitant ceux d’une locomotive, qui représentent la position des chenilles l’une derrière l’autre et leur avancée, ainsi que des percussions caractérisant l'aspect martial des chenilles. La musique évoque également la chaleur et l’univers des westerns : elle permet d’augmenter la tension dramatique de la scène.

Au début de l’extrait, on entend des bruits renvoyant aux insectes des sous-bois, puis ceux traduisant les pas des lucanes se rapprochant. La musique qui commence doucement puis allant crescendo amplifie la sensation d’un danger imminent et renforce la dimension épique de la scène. Ici, des percussions sont utilisées pour évoquer la férocité du combat que se livrent les deux insectes comme s’il s’agissait d’un duel à l’épée.