Cadet d’eau douce, l’échelle des plans

PRÉAMBULE

Commencer par travailler sur la question de l’échelle des plans à partir de l’outil général Échelle des plans afin que l’élève sache nommer et discerner les différents plans au cinéma.

EXERCICE

1/ À partir des souvenirs du film et des photogrammes, repérer avec les élèves les types de plans préférés par le réalisateur. Quelle en est la raison ?

. Le cinéma de Keaton, « l’homme qui ne rit jamais », n’est pas un cinéma du pathos qui s’attarderait sur les émotions exprimées par les visages ; en cela, il évite le gros plan. En revanche, il cherche à dépeindre les tribulations de personnages en proie aux turbulences du milieu extérieur et privilégie logiquement les plans larges (du plan général au plan moyen).

« Quand j’ai un gag qui a une certaine ampleur, je déteste recourir au gros plan. Je m’efforce de conserver des plans éloignés et de faire progresser l’action. Quand j’utilise le découpage, je vais jusqu’au plan moyen, quand les personnages apparaissent en pied. Les gros plans coupent l’action et ce genre de coupure peut empêcher le rire. »

(Buster Keaton, propos rapportés dans Grands cinéastes : Buster Keaton)

. L’élève pourra toutefois repérer quelques gros plans et chercher leur raison d’être : le carreau cassé, le trou dans la chemise du shérif (à cause du fil tiré), les coquilles de cacahuètes sur le sol, les outils cachés dans la miche de pain, la clé dans la serrure de la porte de prison, le clairon, l’ancre…

Ces gros plans sont insérés dans le montage pour insister sur les causes ou sur les conséquences d’actes d’un personnage (généralement Willie).

2/ Légender des photogrammes selon l’échelle des plans (version imprimable à télécharger ci-après).

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