“Calamity”, une «vraie» fille

Ce film permet de s’interroger sur les stéréotypes filles/garçons à replacer dans le contexte de l’époque : une fille doit s’habiller en robe, doit effectuer des tâches qui lui sont assignées mais pas d’autres, doit rester à sa place… Contrairement à Martha Jane, les jeunes filles du convoi « ne pensent qu’à se marier ».

Se souvenir du film Billy Elliot vu l’année dernière pour certains CM2 actuels.

Il permet également de se questionner sur les différences de classe sociale, sur la richesse et la pauvreté, sur le mensonge et la vérité, sur la justice et l’injustice…

Calamity Jane : un garçon manqué ?

Martha Jane le dit elle-même : c’est une « vraie » fille.

Le film raconte l’enfance d’une petite fille qui veut être libre :

– libre de faire les tâches et activités qui lui plaisent: elle ne veut pas se cantonner à s’occuper des enfants, des repas, du bois pour le feu

 voir planche thématique La vie dans le convoi

– libre de s’habiller de manière confortable

– libre de ne pas se soumettre à une société patriarcale

Martha Jane n’est pas dans la revendication, elle se coupe les cheveux et met un pantalon pour le côté pratique. Ce sont les autres qui la trouvent rebelle et qui prennent son attitude comme une menace.

Elle n’est pas militante, elle réagit en fonction de ce qui lui arrive, elle fait face à l’adversité. Elle possède déjà en elle l’essence de ce qu’elle va devenir.

C’est une enfant courageuse, qui prend sa vie en main après la mort de sa mère et l’accident de son père.

Elle montre la voie vers l’Oregon mais aussi vers une autre façon de considérer la condition féminine. Elle affirme sa façon d’exister avec 100 ans d’avance.

De plus, la famille Cannary est la plus pauvre du convoi : les autres l’ont acceptée par charité, parce qu’ils l’ont promis à Mme Cannary avant qu’elle meure.

Le combat de Martha Jane est donc une lutte féministe mais aussi sociale

Le surnom de « Calamity »

Définition de « calamité » :

1/ Grand malheur public (= cataclysme, catastrophe, désastre, fléau)

2/ Grande infortune personnelle

Martha Jane est qualifiée de « calamité » à 3 reprises :

– La 1ère fois par Abraham le chef du convoi : il la traite de « crasseuse », ses cheveux courts et son pantalon le choque. Il s’exclame : « Mais quelle calamité ! » Pour lui, son exposition publique, sa maladresse et son « mauvais » comportement impliquent toute la communauté  = sens 1/ de « calamité »

– La 2ème et 3ème fois par Jonas. Il lui dit : « Ah ouais ! T’es désolée ? Mais t’es une calamité, mon gars ! » = sens 2/ de « calamité » (elle lui a fait tout perdre : son ours, sa carriole, sa mule et toutes ses affaires)

Chez Mme Moustache, quand Jonas place son chapeau sur sa tête « Tiens, calamité… Avec ça, t’auras la tête moins dure. » Cette fois, ce qualificatif prend une dimension affective. (Martha Jane embrasse ensuite Jonas)

– Après ça, ce qualificatif de « calamité » n’est plus un problème pour Martha qui l’intègre à sa personnalité et en fait une force :

« On m’appelle Calamity… Calamity Jane » dit-elle quand elle croise à nouveau le convoi.

Abraham : « C’est vrai. Tu vas faire une sacrée bonne éclaireuse. Désormais, tu nous ouvriras la route, Calamity Jane ! »

Martha Jane Cannary, plus connue sous le nom de Calamity Jane, est une personne qui a vraiment existé

– Sélectionner et classer des images séquentielles permettant de retrouver le déroulé du film.

– Possibilité d’utiliser fiche technique du film cycle2, fiche technique du film cycle3

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