“Calamity”, lecture d’affiche

Présentation et description de l’affiche : tous les enjeux du film y sont réunis

– 1er plan : une petite fille en pantalon sur un cheval au galop arbore un grand sourire et regarde droit devant. Elle est représentée en contre plongée, ce qui accentue son importance. Elle est accompagnée d’un chien qui va certainement l’aider dans ses aventures. Elle et son cheval ne suivent pas le convoi représenté à l’arrière plan, mais optent pour une autre direction.

– 2e  plan : d’autres enfants mécontents ; ils paraissent en colère contre cette fille (ils ont la bouche ouverte et ils la fusillent du regard). Un garçon est au sol, comme si c’était à cause du passage du cheval qu’il se retrouvait dans cette situation.

On peut déjà percevoir, à la lecture de l’affiche, le caractère déterminé et espiègle de cette petite fille qui n’a pas peur du regard des autres et qui semble avoir choisi sa propre voie.

– Arrière plan :

>>> des chariots se suivent les uns derrière les autres. Ce film va certainement raconter un voyage, c’est une sorte de road trip.

>>>des montagnes : ce voyage ne sera certainement pas sans danger

– Importance du ciel et de l’herbe qui occupent la plus grande partie de l’affiche : référence aux paysages du grand ouest américain, des vastes étendues désertiques aux superbes montages rocheuses.

– Le titre « Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary » :

>>> Calamity est écrit en gros sous la petite fille, on peut supposer qu’il s’agit de son prénom.

>>> « une enfance (et non « l’enfance ») : le pronom indéfini « une » signifie que Calamity aurait pu avoir plusieurs enfances, en voici une. Cette histoire ne va pas raconter la vraie enfance de Calamity, mais une enfance possible, celle que Rémi Chayé a imaginée avec ses scénaristes Sandra Tosello et Fabrice de Castil.

Les historiens rapportent peu de chose de la jeunesse de celle qui va devenir Calamity. La vraie Martha Jane est la fille aînée d’une fratrie de six, issue d’une famille pauvre qui décide vers 1860 d’immigrer vers l’Ouest (Martha a 10 ans). Elle perd sa mère dont elle était très proche au début de ce voyage. Le film commence là, sur ce traumatisme, ce sentiment d’abandon.

Ce qui intéresse Rémi Chayé et son équipe, ce n’est pas d’être fidèle à la réalité mais d’imaginer comment cet esprit libre s’est peu à peu construit, à force d’aventures et de rencontres : une personnalité ambigüe et différente, en avance sur son temps.

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