“Camille redouble”, Échéance, déchéance

Camille ne supporte pas l’échéance imminente de la rupture consommée avec Éric. L’échéance de sa vie amoureuse, de son bonheur en fin de vie. Tandis qu’Éric commence à se construire une autre histoire avec quelqu’un, Camille sombre dans la déchéance : les scènes où elle boit en début de film sont innombrables, celles où elle fume également. Sa déchéance physique accompagne donc sa déchéance mentale.

Les solutions ne sont pas légion :

1) Camille s’en remet, aidée par sa fille ou par un nouvel amour, et reprend goût à la vie ;

2) Camille ne s’en remet pas et chute jusqu’à l’échéance ultime, provoquée directement (suicide) ou indirectement (déchéance) ;

3) Éric et Camille ne peuvent décidément pas vivre l’un s’en l’autre et renouent.

Scénaristiquement, la première solution n’a aucun intérêt, la deuxième est trop sombre pour une comédie, la troisième est un peu plate… Mais c’est cette dernière hypothèse qui va être privilégiée, comme dans toute comédie sentimentale classique, grâce à un élément totalement inattendu qui va en être le détonateur : le retour momentané de Camille dans son propre passé. Cela va indirectement stopper sa déchéance (elle ne peut plus boire ni fumer) et en fin de film retarder l’échéance amoureuse jusqu’à la prochaine fois… ou pas. Le happy-end reste de mise pour ce type de films.

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