“Invasion Los Angeles”, Éléments de narration

LA DIMENSION SOCIÉTALE

Très critique envers le président Ronald Reagan (1981-1989), John Carpenter a déclaré avoir présenté dans ce film un reflet de l’Amérique dans lequel « les Républicains sont représentés par les aliens… »

Il ajoute : « Je dois dire que les années 1980 n’ont jamais cessé d’être. Elles sont encore avec nous aujourd’hui. Nous n’avons jamais répudié la politique de Reagan.

La théorie du « ruissellement » (qui voudrait que plus les riches s’enrichissent, plus cela aura des retombées financières positives sur les pauvres – NDR) subsiste. Ils sont toujours là. Ils font plus d’argent que jamais. Ils sont toujours parmi nous… (…)

Basiquement, tous les aliens appartiennent à la classe supérieure. Ils exploitent progressivement la classe moyenne, les gens deviennent plus pauvres et les voitures, les piscines, les appartements et tout ce que les gens essaient d’acheter en Amérique, tout est créé par cette race de créatures inhumaines qui veulent nous exploiter comme le tiers-monde.

L’histoire est racontée du point de vue des SDF. » (John Carpenter, bonus du dvd)

L’acteur Keith David, qui campe Frank Armitage, renchérit : « N’importe qui dans ce pays, à cause d’une maladie ou d’un licenciement, peut devenir SDF. Il y a une partie de la société composée de SDF qui travaillent. Ces gens ont un boulot mais ne peuvent pas se payer un appart, une voiture, à manger et tout ce qui, selon nous, va de soi. » (Keith David, bonus du dvd)

John Nada est un personnage issu de la classe ouvrière, qui va de ville en ville pour trouver du boulot ; Frank Armitage travaillait pour sa part à Détroit dans une scierie qui a déposé le bilan. Ils échouent dans un camp de SDF.

Meg Foster, femme de la classe moyenne, est beaucoup plus opportuniste et va chercher à profiter de la situation.

IMAGES RÉCURRENTES

Repérer les images récurrentes à travers le film. Que contribuent-elles à faire ?

Les images de police et de télévision, en seconde partie relayées par celles des messages subliminaux et des E.T., contribuent au climat paranoïaque du film. Voir Images récurrentes

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