Il s'agit d'une tempête en mer. On perçoit par moment les inspirations affolées d'un homme qui se débat dans la tourmente. On entend même un passage qui se passe sous l'eau : l'homme n'est pas loin de se noyer.

L'homme a manifestement survécu et s'est échoué sur une plage : le ressac des vagues berce le début de l'extrait. Il se déplace. Un cri d'animal retentit : c'est un phoque. Au bout d'un moment, le paysage sonore se modifie : c'est à présent le bruit du vent dans les feuilles que l'on entend. Une forêt... puis la pluie.

L'homme crie, seul l'écho lui répond. Un court fond musical intensifie le côté dramatique de la scène : il est bien sur une île déserte. Il poursuit sa déambulation au son des cris des oiseaux tropicaux.

L'homme se promène sous les mouettes, puis tombe de haut, dans l'eau. L'endroit semble étroit (il y a de l'écho), comme dans une grotte sous-marine. Il s'essouffle. Le reste de la séquence se passe en immersion. Le sifflement musical en léger crescendo souligne toute la tension de la scène... Va-t-il r essortir ?

L'homme produit quelques efforts physiques, toujours au son des oiseaux tropicaux. L'ambiance, ensuite, devient onirique. Une musique néo-impressionniste naît timidement, féérique et envoûtante, qui va prendre son envol

L'homme vogue sur la mer mais un danger est perceptible. Bientôt, un combat semble s'engager. La musique est tout à tour enlevée pour coller à l'action, puis inquiétante pour annoncer le danger imminent.

C'est une musique néo-baroque avec voix de femme lyrique et instruments à cordes, propice à la mélancolie. Le compositeur des musiques du film est Laurent Perez del Mar.