“La Tortue rouge”, la tortue

L’ANIMAL : animal préhistorique (cf. tortues géantes des îles Galápagos), mystérieux, qui vit autant sur terre que dans l’eau.

LA METAMORPHOSE : elle se réalise hors-champ, le spectateur ne la voit pas se faire mais peut constater le résultat. Elle s’apparente à une mue, symbole de renaissance.

LA FEMME : son apparence la rapproche d’Aphrodite, déesse de l’amour dans la mythologie grecque, elle-même « née de l’écume ». Sa longue chevelure rousse cache sa nudité. L’abandon de sa carapace est une métaphore de l’abandon de son animalité ; elle entre dans le monde des humains. L’homme adoptera la même réaction avec l’abandon de son radeau.

LA PORTEE MYTHOLOGIQUE : en Afrique, la tortue est associée à la fertilité et représente la femme (le serpent incarnant l’homme). Au Cameroun, elle est un animal sacré dont on ne consomme pas la chair ; elle symbolise la paix, la justice et le bonheur. En Chine, la tortue porte le monde sur son dos, la Chine étant symbolisée par l’écaille carrée au centre de la carapace. La tortue fait même le lien entre le ciel et la Terre ainsi qu’avec le monde des morts. Les Amérindiens reconnaissent également le rôle cosmogonique de la tortue et mettent en avant sa grande sagesse. Au Japon et en Polynésie, elle est symbole de longévité tandis qu’en Europe, c’est sa lenteur que l’on souligne (voir par exemple « Le lièvre et la tortue »).

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