Une voix d’enfant : « La nuit du 21 septembre 1945, je suis mort. » / silence / scène d’agitation de foule avec quelques paroles : « C’est dégoûtant ! », « Vous croyez qu’il est mort ? », « Les troupes américaines vont bientôt arriver… », « On ne peut pas laisser ce garçon dans la gare ! », « Quelle honte ! » / bruits de train / un cri d’enfant : « Maman ! » / Voix posée du garçon : « Quel jour sommes-nous ? » / bourdonnement de mouche / une voix mourante : « Setsuko… »
La date nous plonge d’emblée au cœur de la guerre Japon / États-Unis durant la Seconde Guerre Mondiale, au moment de la défaite du Japon (ce qui se confirme avec les propos « Les troupes américaines vont bientôt arriver… »). Le lieu est bien une gare : il y a du passage, mais aussi cet enfant en mauvaise santé… Est-il mort ? Il y a bien les interrogations des passants pour se joindre aux nôtres, il y a bien cette mouche aussi… Mais le garçon parle encore, d’une voix faible. Il a perdu toute notion temporelle (pourquoi ?), et il appelle quelqu’un en gémissant (qui ?).