Les frères Dardenne, “Le gamin au vélo”

Les frères Dardenne ont mis un an à écrire le scénario du Gamin au vélo. L’équipe a répété un mois durant dans les décors du film, avant le tournage qui s’est déroulé sur 55 jours.

Pour la première fois, ils tournent en été, ce qui pare leur film d’une luminosité qui leur est peu coutumière. Le tournage s’effectue dans l’ordre chronologique des scènes.

Quelques phrases tirées d’interviews des frères Dardenne :

« Il faut être dans le cul des choses. Cela traduit notre façon de travailler, tout ce que l’on vient de dire, c’est-à-dire le timing, le fait de ne pas donner de biographie au personnage, de prendre les scènes en cours, etc. (…) On est dedans. On essaie de ne pas illustrer. Sinon, on est dans le chromo, dans la reproduction plus ou moins bien faite, dans le regard sur. » (Cahiers du Cinéma n°539, octobre 1999)

« Il faut construire en cachant, enlever les morceaux. Sinon, c’est l’encéphalogramme plat. » (Cahiers du Cinéma n°506, octobre 1996)

A propos du Gamin au vélo :

« On a filmé l’été, une première pour nous. » (DP du film)

« Ce gamin sans attache court sans le savoir après l’amour. » (DP du film)

Ils ont dit des frères Dardenne :

« Ce qui définit le mieux leur travail, c’est la force de la simplicité. » (Cécile de France, DP du film)

« Parfois jugé « austère », le style des deux Belges est en fait dépourvu de toute « graisse ». Ils refusent ainsi de donner au spectateur des indices ou des explications sur la psychologie de leurs personnages. » (Le portail romand de l’éducation aux médias)

« (Il faut) fuir comme la peste la position de maîtrise. Alors, qu’est-ce qui les distingue de la pose réaliste (grain de l’image, caméra-épaule…) ? Un simple principe mathématique : le mouvement dans le plan est toujours supérieur au mouvement du plan. » (Emmanuel Burdeau, Cahiers du Cinéma n°506, octobre 1996)

Précédent
Suivant