On repère trois personnages : un homme (bruits de pas et murmures), un ou des oiseaux (gazouillis) et un chat (miaulements et ronronnements). Une musique discrète se fait entendre. Le personnage parle : « Regarde le soleil ». A qui s’adresse-t-il : à l’oiseau, au chat ou au spectateur lui-même ? Il s’exclame ensuite : « j’ai vraiment très bien dormi ». On en déduit que c’est le matin. On peut se demander pourquoi la musique s’arrête sur une fausse note. On entend le bruit des ciseaux, puis un soupir de satisfaction. Il a dû se passer quelque chose, mais quoi ? Le chat et l’oiseau sont toujours là, la vie reprend son cours.

Le film débute au son de la cornemuse. Cette musique traditionnelle évoque l’ailleurs : l’écosse et les temps anciens. On entend également des canons et l’expression de la foule : ces bruits font référence aux batailles, au récit d’aventure. A ces sons graves et imposants se superpose un couinement aigu et discret : de quoi peut-il s’agir ? Où se trouve-t-on ? A l’intérieur ou à l’extérieur ?

La bande-son de cet extrait ne contient pas de musique ni de parole, uniquement des bruits : couinements (souris), corbeaux, oiseaux, insectes, bruits de pas, d’objets et miaulement du chat.

Comme le film précédent, ce film débute par une musique avec l’accordéon qui joue la mélodie. Elle est plutôt gaie, à la fois tranquille et entraînante, un peu jazzy qui évoque le bien être. On distingue ensuite : des bruits de la nuits (insectes et oiseau de nuit), le tic-tac du réveil signalant le temps qui passe, comme si on attendait quelque chose, puis un frottement qui se répète (brossage de dents) : l’histoire se passe le soir et le personnage se prépare à se coucher.

La voix du narrateur raconte l’histoire d’une tortue qui veut se coucher car elle est très fatiguée, mais elle est réveillée par quelqu’un qui toque à la porte. Elle se rafraîchit et enlève son pyjama, elle ouvre la porte et trouve un cadeau (une couverture) accompagné d’un petit mot, l’installe sur son lit puis se recouche.

On entend les bruits de l’eau de la salle de bain, le tic-tac du réveil, les bâillements de la tortue, le bruit des ressorts du matelas et celui des couvertures, de clic de l’interrupteur, les bruits de pas et de la porte qu’elle ouvre, un soupir de surprise. La musique illustre les sentiments du personnage : la fatigue, le rituel du coucher, la parenthèse joyeuse lorsqu’elle pense à son amie l’alouette après l’ouverture de son cadeau (qui commence et se termine avec un bruit évoquant le tour de magie).

On entend des bruits de l’eau et les gazouillis d’un bébé : peut-être s’agit-il d’un bébé poisson ? La musique évoque celle d’une boîte à musique que l’on actionne pour s’endormir : l’histoire se passe donc le soir, au moment du coucher. On entend le clic clic d’un interrupteur. Une musique inquiétante s’ensuit : des sons angoissants remplacent la berceuse. Le poisson pousse un cri comme s’il faisait des cauchemars, rallume et la musique s’arrête : il est soulagé.

Ce film doit se dérouler la nuit en forêt puisque l’on entend des grillons et des cris étranges, certainement ceux d’animaux nocturnes, inaudibles le jour, ainsi que des bruissements de feuilles évoquant les buissons. Les bruits de pas légers et rapides que l’on entend à plusieurs reprises dans l’extrait indiquent que le personnage principal du film est certainement un petit animal qui vit donc dans la forêt. Un premier petit bruit sourd se fait entendre, comme un objet que l’on tombe, puis un autre plus bref et mécanique qui se répète : ils se distinguent des bruits de la nature. De quoi pourrait-il bien s’agir ? (Comme dans Le poisson-veilleuse, il s’agit du bruit d’un interrupteur, ici celui de la lampe de poche). Remarque : pas de musique ni de paroles pour la bande-son de ce film. Elle ne contient que des bruitages.

Le film commence directement par l’histoire racontée et la mise en place du récit : un petit garçon a trouvé une graine d’or dans la forêt. Il suit le conseil de ses amis et part à la recherche de l’endroit très spécial où il pourra la planter. Pour cela, il va demander conseil aux dieux de la forêt. La musique qui accompagne la voix off permet de situer le conte en Asie.

Noter les différents bruits qui font monter la tension dramatique avant la rencontre avec le dieu-démon : gouttes d’eau évoquant un monde souterrain, le son du tambour et des autres instruments indiquant l’entrée dans le temple et contribuant à une atmosphère inquiétante, le bruit des corbeaux, jusqu’au cri impressionnant du monstre et sa voix redoutable. Cet épisode de la rencontre avec le second dieu de la forêt s’apparentant à une créature maléfique et incitant le petit garçon à se rendre dans son estomac peut faire peur aux jeunes spectateurs. Pour préparer les élèves à la peur liée au son : L’écouter en amont permet d’être moins terrifié le jour du visionnage du film. Dédramatiser cette voix effroyable en jouant sur les intonations et le volume à partir de la première phrase prononcée par le monstre : « qui a osé me réveiller ? », ce qui permet de faire varier l’intention. Souligner que la musique apaisante et la voix douce de la narratrice suggérant un univers magique à la fin de l’extrait marquent un basculement : tout va finalement bien se passer.

Les paroles de la chanson nous révèlent que l’endroit très spécial que le petit garçon cherche n’est autre que son village natal.