“Les Temps modernes”, l’homme et la machine

Pendant la pause-déjeuner, Charlot est parcouru de tics l’empêchant de tenir droit une assiette.

Il agit tel un robot, faisant corps avec la machine. Il se « détraque »… comme la machine de la scène qui va suivre. Cette scène annonce donc la suivante, où une assiette sera aussi renversée…

Charlot, désigné volontaire, est installé « dans » la Beloved. Le nom de cette machine, qui peut nourrir automatiquement l’humain, signifie « être aimé » en anglais…

Après des débuts prometteurs, la machine essuie quelques ratés, commence à se détraquer. Le comique s’invite à la scène…

Les techniciens vont tenter de réparer la Beloved dont les mécanismes s’emballent.

Pourtant, aucun d’entre eux n’aura la présence d’esprit de délivrer Charlot !

La scène tourne au tragi-comique.

Le spectateur plaint Charlot devant les atrocités qu’il subit… mais ne peut parallèlement s’empêcher d’éclater de rire. Ce rire permet une dédramatisation de l’horreur.

Cette fois, ce n’est plus la machine qui nourrit l’homme, mais l’homme qui nourrit la machine à travers ce contre-maître phagocyté par les rouages de la machine. Les rôles se sont inversés

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