“Lumineuses”, étude de séquences sonores

La musique permet de faire entrer le spectateur dans les univers des courts métrages..

Aborder les films à partir d’extraits sonores : Quelle musique associer à quel court métrage ?

Émettre des hypothèses sur le rapport entre les musiques et les héroïnes présentes sur l’affiche.

La musique ponctue 4 des 5 courts métrages : seul Zohra à la plage ne comporte pas de musique.

Pour Beach flags, No et Oripeaux, la musique a été composée pour le film.

Quel rôle joue-t-elle ?

1. Beach Flags (générique de fin)
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Les sonorités et les paroles en persan ce cette chanson évoque l’univers de Beach Flags.
2. Oripeaux (générique de fin)
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Le violon, le banjo et la guitare et leur rythmique dans Oripeaux suggèrent le territoire des communautés acadiennes d’Amérique du Nord, très proches de la nature sauvage. La musique du compositeur Nathanaël Bergèse contribue à rendre tangible un pays autre, avec son imaginaire, ses coutumes et ses propres problématiques.
3. Beach Flags (entraînement)
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Grâce à l’utilisation d’instruments traditionnels, comme le daf (grand tambour) ou le kamânche (instrument à cordes frottées), le compositeur Yan Volsy inscrit Beach Flags dans la tradition persane.
4. Oripeaux (au bar)
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Ici, la musique est diégétique : c’est la musique du bar. Elle s’atténue quand la fillette s’en éloigne. Elle est associée au lieu et signifie le passage d’un endroit à un autre : elle sert la narration.
5. Oripeaux (la fuite)
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Quand la petite fille se détache du village, l’oud (instrument à cordes pincées) dénote par sa sonorité orientale, comme la fillette des autres habitants.
6. Beach Flags (cauchemar n°2)
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Dans Beach Flags, la musique sert la dramaturgie en accompagnant les cauchemars de Vida marqués par ses angoisses : la musique change quand Sareh est entrainée dans les profondeurs et se noie.
7. L'île jaune (extrait "Marcia Baila" les Rita Mitsouko)
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La chanson « Marcia Baila » des Rita Mitsouko avec les paroles « Quel est donc ce froid que l’on sent en toi ? Mais c’est la mort qui t’a assassinée, Marcia » accentuée par la lumière artificielle donne une dimension onirique à la scène et préfigure l’événement à venir : la musique a une fonction prémonitoire.
8. L'île jaune (extrait1 "The Cold Song" de Klaus Nomi)
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La première diffusion de la chanson « The Cold Song » de Klaus Nomi se rattache à Diego. C’est la nuit, Ena et Diego sont sur l’île, Ena lui dit qu’elle a peur. Diego met la musique. On entend les paroles « What power art thou Who from below Hast made me rise Unwillingly and slow From beds of everlasting snow » / « Quel pouvoir es-tu Qui d'en bas M'a fait me lever À contrecœur et lentement Des lits de neige éternelle » On peut s’interroger sur ce choix musical : a-t-elle réellement un but réconfortant ou Diego veut-il se confier à Ena sur son mal-être ? Ne laisse-t-elle pas plutôt transparaître sa fragilité ? Quand la chanson commence, Ena révèle à Diego qu’elle est amoureuse d’un autre : « Diego ? Tu sais pourquoi je veux aller au port ? C’est parce que je suis tombée amoureuse. […] Il m’a donné rendez-vous dimanche. Il est beau, il est grand, c’est un pêcheur. Mais on se connaît pas trop en fait ». Les paroles de la chanson prennent d’autant plus de signification. La musique est là pour remplacer les mots que Diego ne peut prononcer.
9. L'île jaune (extrait2 "The Cold Song" de Klaus Nomi)
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Lorsqu’on entend la suite de la chanson (quand Ena se lève et qu’elle cherche Diego affolée), on comprend qu’il s’est passé quelque chose de grave. La musique continue quand on découvre Diego pendu et s’arrête quand Ena lui sauve la vie. (Notons les paroles finales de cette chanson : « Let me, let me Freeze again to death » / « Laisse-moi geler à nouveau à mort »)
10 L'île jaune (extrait "Aria n°35" de Antonio Caldera)
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Dans L’île jaune, la musique finale Aria n°35 d’Antonio Caldera marque le passage d’Ena de l’enfance à l’âge adulte : Ena n’est plus la même à la fin du film. De plus, dans cette chanson Madeleine aux pieds du Christ, Madeleine doit choisir entre l’Amour Céleste et l’Amour Terrestre, personnages allégoriques qui se disputent le contrôle de son âme et causent son tourment. Comme Madeleine, Ena a renoncé à son premier amour puisqu’elle a raté son rendez-vous et le film se termine sur l’image du bateau qui l’emmène avec Diego accompagné de ses parents.
11. No (fin)
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Dans No, la musique de fin marque le refus définitif de Rebecca, associé à celui des autres petites filles