Focus sur les différents genres de documentaire au cinéma : classique, « pris sur le vif », « essai », docu-fiction, film de reconstitution… (Voir Le documentaire).

Insister sur le fait qu’un documentaire répond toujours à la démarche de son auteur, il n’est donc jamais totalement objectif…

Exercice

Classer différents extraits de documentaires selon le genre auxquels ils appartiennent.

. L’illusionniste : documentaire « essai ». Le réalisateur intervient régulièrement dans l’échange et impulse les directions qu’il souhaite à l’entretien.

. Hopptornet : 4 micros placés en haut d’un plongeoir de 10 mètres, 2 caméras. Ce pourrait être un documentaire « pris sur le vif ». Contrairement au documentaire classique, qui utilise une voix-off et des images d’archives pour parler d’un sujet, dans le documentaire « pris sur le vif » on cherche à filmer la vie, les gens, « à l’improviste ». La caméra est un œil qui tend à s’approcher au plus près de la réalité, à filmer ce qui se passe. Le réalisateur cherche alors à s’effacer face à son sujet. Cette forme de documentaire a également été appelée « Cinéma-vérité » ou « Cinéma direct ».

Ici pourtant, les individus savent qu’ils sont filmés. Et les réalisateurs mettent en scène leurs plans et utilisent des effets comme le split screen, le ralenti ou un morceau de musique pour la dernière séquence.

Ce documentaire devient donc au final un documentaire « essai ».

. Lisboa Orchestra : pour souligner l’aspect vivant mais aussi bruyant de Lisbonne, les réalisateurs filment de nombreuses scènes « sur le vif ». Leur travail en aval donne une importance prépondérante au montage : ils détournent les scènes filmées de leur sens premier en réassemblant les rushes en une sorte de puzzle musical. Là encore, ce documentaire, qui au départ aurait pu entrer dans la catégorie des documentaires « pris sur le vif », bascule dans le documentaire « essai », fortement imprégné par ce que ses auteurs veulent démontrer.