LA POURSUITE EN MODE WESTERN
L’efficacité de cette scène assez folle aux allures de western (poursuite, train, pistolet…) provient d’un montage nerveux (les séquences s’enchainent rapidement, se bousculent, se télescopent…) qui mélange plans fixes et plans en mouvements, ce qui renforce la sensation de vitesse.
Les travellings rapides permettent au spectateur de suivre chaque personnage tout en éprouvant les effets de la vitesse grâce au défilement accéléré du décor.
Plus encore, les séquences de caméra subjective lui donnent l’impression momentanée d’être sur le train à la place d’un des personnages. Tout cela se déroule sur un rythme endiablé, ponctué de gags incessants et de trouvailles géniales (Gromit tricotant une nouvelle voie de chemin de fer en temps réel !).
Parfois, un montage alterné permet de suivre plusieurs personnages, puisqu’ils sont tantôt dans un même plan pour s’affronter, tantôt sur des chemins différents.
Le final débouche sur un climax en suspension (dans l’air : où va donc atterrir ce fichu volatile ?) puis sur un plan fixe qui permet de respirer (plus de musique non plus), au dénouement aussi absurde que positif : Gromit, qu’on croyait mis hors course, renverse malgré lui la situation avec ce méchant manchot venant par miracle s’échouer dans la bouteille vide tenue par le chien.
Voir vidéo (2’13) : « Nanouk »