DANS LE SALON DES SOLLICITEURS
Intrusion du corps dans le monde de l’esprit : voir l’analyse proposée dans le dossier # 175, p. 10-12 au téléchargement ci-après et voir l’extrait vidéo Transmettre le cinéma (2’08)
LA CHUTE DE L’ABBÉ : UNE SYMÉTRIE BRUTALE
Voir les photogrammes “Chute de l’Abbé” présentés dans la galerie ci-après.
. Comment est construite cette séquence ?
Elle propose une opposition violente entre l’ascension éblouissante de l’abbé et sa chute fracassante.
. Quel en est le centre, l’œil du cyclone ?
Égaré par son propre triomphe, l’abbé prononce le mot de trop, une parole blasphématoire (image n°8) qui choque fortement le roi (images n°9 et 10). Il est trop tard, le mal est fait.
LA CHUTE DE GRÉGOIRE : UNE CHUTE INVERSÉE
Voir les photogrammes “Chute de Grégoire” présentés dans la galerie ci-après.
. Décrire la séquence
Un bal masqué, avec des costumes et des masques d’oiseaux de proie, parfaits symboles du monde courtisan. Un piège sous forme de croc-en-jambe, chute de Grégoire, des rires, une pique (« Acceptez le titre du marquis des Antipodes ») prononcé par le marquis de Patatras (lui-même victime en ouverture de film, qui a rejoint le camp des bourreaux)… Les masques sont tombés. Grégoire se relève : « Qui sera la prochaine victime ? »
. Quel est le point nodal de cette scène ?
Il s’agit du moment où Grégoire ôte son masque. La mascarade est terminée pour lui, il a perdu mais va rentrer la tête haute, laissant la Comtesse et tous ces nobles désemparés : la prochaine victime ne sera pas un énième courtisan, mais le monde de la Cour tout entier, poussé à l’exil en Angleterre par la Révolution française…
. Comparer la chute de Grégoire et celle de l’Abbé.
Ces deux chutes ont une construction inversée puisque Grégoire se relève et que ses idées (et celles de Mathilde) vont bientôt triompher par la Révolution : la noblesse ne va pas attendre bien longtemps avant de connaître la chute à son tour…