● LES TRANSITIONS
Dans un film, les transitions entre deux séquences peuvent être brutales (le cut) ou progressives (fondu enchaîné, fondu au noir, volet, ouverture/fermeture à l’iris comme dans les films muets).
Abondamment utilisés dans L’aventure de Mme Muir, les fondus enchaînés traduisent généralement des ellipses temporelles mais peuvent être également utilisés pour souligner un élément précis de la narration : voir Le fondu enchainé.
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● DEUX DISPARITIONS
Comparer la différence de traitement de deux fins de séquences : l’une avec Miles, l’autre avec Gregg : Comment peut-on expliquer le différent traitement de fin de deux scènes présentées ci-après, qui se suivent dans le film ?
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Eléments de correction (Deux disparitions)
Séquence 1 : Lucy s’éloigne, tandis que l’image de Miles s’estompe doucement en fondu enchainé. Ce procédé montre que Miles occupe encore les pensées de Lucy tandis qu’elle s’éloigne. Avec lui, elle choisit la vie.
Séquence 2 : la scène qui suit, entre Lucy et Gregg, est plus tumultueuse. Il lui reproche son choix porté sur Miles, elle lui rétorque que lui-même est un esprit et, bien que ne finissant pas sa phrase, lui fait comprendre qu’elle ne peut pas vivre le restant de sa vie avec un fantôme. En dernier recours, Gregg insiste sur le fait que Miles n’est « qu’un corps »… suggérant ainsi qu’il ne sera sans doute q’une amourette de passage, mais rappelant surtout par ces mots la condition de finitude de l’être humain.
Le fondu au noir est plus lourd que le fondu enchainé, plus définitif : il montre que Gregg est quelque part synonyme de mort… Son image se perd dans les ténèbres.
Ce n’est qu’en fin de film que l’on débouchera sur une solution plus positive entre Gregg et Lucy ; une solution plus romantique et éternelle.
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