“Les Bêtes du sud sauvage”, une fable universelle

● L’histoire de l’humanité

Le Bassin fonctionne ici comme un microcosme de l’humanité. En effet, à travers Hushpuppy et les membres du Bassin, c’est bien l’histoire de l’homme qui se rejoue… Dans le Bassin, l’essentiel est de survivre. Manger, dormir, se déplacer. On crie avant d’apprendre à parler. Comme aux temps préhistoriques.  Mêmes les aurochs se réveillent… On subit les caprices de la nature. Les animaux sauvages (alligator…). Le feu reste mal maîtrisé. Hushpuppy va même jusqu’à dessiner son histoire sur un bout de carton avec du charbon, comme une peinture rupestre, « pour que dans un million d’années, les scientifiques puissent la retrouver et la raconter aux enfants ». Puis c’est l’âge de la pêche, de l’élevage, de la culture (on plante et on arrose), de la médecine naturelle, de la construction, de l’apprentissage des enfants centré sur savoirs et leçons de vie : « Ce que j’ai de plus important à vous apprendre : savoir vous occuper des plus petits que vous » ; la survie de l’espèce, encore et toujours. Enfin, viendront l’apprentissage du sourire puis le respect des morts (les funérailles du père), qui marquent l’entrée dans la civilisation.

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L’arche de Noé

Après l’ouragan, les membres de la petite communauté du Bassin immergé se réfugient sur une embarcation de fortune avec animaux, plantes et ces derniers hommes qui réapprennent à vivre. « Pour les animaux que papa n’a pas mis dans le bateau, la fin du monde est déjà arrivée. » L’ensemble s’apparente alors à une arche de Noé de pacotille, après le déluge.

Les 4 éléments

L’eau (pluie, orage, mer, fonte des glaces…), la terre, l’air (vent du début, ouragan), le feu

(incendie, le feu qui brûle la sépulture du père) foisonnent. La vision organique du monde (cf. Le cycle de la vie) s’élève ainsi au niveau du concept de philosophie naturelle. De la biologie à la cosmogonie, du présent aux temps préhistoriques, de l’individu au groupe, de l’enfant à l’adulte mourant, il s’établit un dialogue entre l’infiniment petit et l’infiniment grand qui cristallise la conscience d’être « un petit morceau d’un très grand univers. »

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